100% bio & local dans les cantines c'est possible !
Dans le cadre de l'opération "Zéro phyto 100% bio", la commune de Mouans-Sartoux s'est lancé le défi de proposer du 100% bio et local dans ses trois restaurants scolaires qui préparent 1000 repas par jours !
► VOIR AUSSI LA VIDÉO DU PLAN ANTI-GASPILLAGE
Gilles Pérole, adjoint au Maire de Mouans-Sartoux et président de l'association Un Plus Bio, nous explique que le passage aux repas 100% bio n'a pas engendré de coût supplémentaire. Pour se faire, l'équipe a réussi à diminuer de 80% les déchets alimentaires en passant de 147 grammes de déchets par assiette en 2010 à 30 grammes par assiette en 2016 ! Cette diminution de 80% des déchets a engendré 0,20€ d'économie qui ont permis de compenser le prix des denrées un peu plus élevé en bio.
Pour améliorer l'approvisionnement en produits bio et locaux, la commune a créé sa propre régie agricole de 4 hectares ! Ce qui permet de produire des légumes frais et de saisons au plus proche des trois cuisines ! Gilles Pérole justifie la raison de la création de cet espace en plein cœur de l'agglomération « Soit les agriculteurs de la région ne faisaient pas de bio, soit ils en faisaient mais n’étaient pas en mesure de répondre à nos besoins ».
Aujourd'hui Mouans-Sartoux produit 1000 repas par jour ce qui représente à peu près 140 000 repas par an uniquement en bio ! Comme quoi tout est question de choix...
Zéro phyto 100% bio
Mouans-Sartoux a reçu le premier prix des "communes bio" de 5000 à 15000 personnes, le 2ème prix des "communes bio sans pesticides" de la campagne "Zéro phyto 100% bio".
Cette campagne est une initiative de Générations Futures, Bio Consom'acteurs et Agir pour l'environnement.
Une vidéo réalisée par Guillaume Bodin - Dahu Production
20 % de bio en restauration collective : Messieurs les Sénateurs, faites un effort !
Le sénat rejette l’objectif des 20 % de bio en restauration collective
Au terme d’une séance agitée, au débat confus, dont l’examen a été reporté faute de temps, et dans un hémicycle bien peu rempli, les sénateurs ont confirmé mercredi 9 mars leur volonté d’écarter l’objectif d’introduire 20 % de produits bio en restauration collective. La proposition de loi sur l’ancrage territorial de l’alimentation de Brigitte Allain avait pourtant été adoptée en première lecture à l’unanimité des groupes politiques à l’Assemblée nationale le 14 janvier. Cette prise de position est en total décalage avec les attentes du citoyen : selon l’Agence bio, 88 % des parents d’élèves se disent favorables à l’introduction du bio dans les cantines. Un autre sondage (Ifop) indique que 76 % des Français sont favorables au vote d’une loi qui l’imposerait.
De nombreuses collectivités ont déjà atteint ou dépassé Les 20 %
Entre la théorie et l’action, quel fossé ! Plusieurs collectivités ont déjà dépassé sans problèmes le seuil des 20 % : Paris (premier acheteur public bio de France), Bordeaux, Grenoble, Bègles, Salon-de-Pro - vence, Épinay-sur-Seine, Miramas, Pamiers, les départements du Gard, de la Drôme... Certaines sont même passées à 100 % : Grande-Synthe, Mouans-Sartoux, Ungersheim, Barjac.
Avec un peu de calcul mental, rien de compliqué !
Les sénateurs semblent confondre 20 % de bio à la cantine et 20 % de bio dans les champs. C’est une erreur. Intégrer 20 % de bio dans la restauration collective, c’est introduire tout au plus une composante bio par repas (entrée, plat, accompagnement, fromage-laitage et/ou dessert). Exemple pour les seuls légumes : en surfaces, le besoin serait de 80 000 ha soit 6,15 % de la surface agricole utile (SAU) bio actuelle (1,3 million d’hectares). Entre 2014 et 2015, la SAU bio a augmenté de 330 000 ha. En toute logique, il suffirait d’affecter un quart de cette progression à la production de légumes bio pour parvenir aux 20 % en restauration collective... Pas hors d’atteinte, l’objectif.
Le club des territoires un plus bio, incubateur d’énergies positives
Depuis 2013, le Club de Territoires Un Plus Bio rassemble les collectivités désireuses d’améliorer leurs programmes alimentaires. Beaucoup de ses membres ont franchi le seuil des 20 %, pas tous, mais c’est en lien avec le Club qu’ils peuvent éclairer des problématiques locales, réfléchir aux bonnes solutions, échanger des expériences et atteindre des objectifs ambitieux.
Le plan anti-gaspillage de l’école François-Jacob à Mouans-Sartoux
Cette vidéo a été réalisée par Nice Matin.
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